Financement prévisionnel au Mali

Le Mali fait partie des pays du monde qui sont et seront les plus touchés par le changement climatique. L'un des impacts de ces changements climatiques est l'augmentation de la fréquence et de la force des aléas naturels, tels que les inondations et les sécheresses. Pour mieux gérer ces événements, le financement basé sur les prévisions a été identifié comme un outil clé, car il réduira les souffrances humaines et le coût de la réponse. Le premier risque à traiter est celui des inondations fluviales pour lesquelles un protocole d'actions précoces a été élaboré et validé par la FICR.

Objectif du projet

Éviter ou limiter l'impact des aléas prévisibles au Mali par une action anticipatoire.

L'anticipation dans la pratique : Description du projet

La situation du Mali dans la zone sahélienne lui confère un climat tropical sec, avec une forte variabilité entre les périodes sèches et humides. Le Mali est donc exposé à la fois à la sécheresse et aux inondations, ainsi qu'à une série d'autres risques tels que les vents violents, les épidémies, les invasions de criquets et, depuis 2012, les conflits. Historiquement, la sécheresse a été le risque le plus désastreux au Mali, mais ces dernières années, les inondations sont devenues un risque de plus en plus important. Cela s'est clairement manifesté en 2018 où un nombre record de 137 000 personnes ont été touchées par les inondations dans l'ensemble du pays. Ces inondations ont entraîné la mort de personnes, la destruction de maisons et de puits, ainsi que la perte de bétail et de récoltes.

La Croix-Rouge malienne (MRC) et ses partenaires travaillent sur FbF depuis 2017. Le travail a été lancé lors d'une plateforme de dialogue nationale à laquelle plus de 60 organisations nationales et internationales ont participé. Au cours de cette plateforme, MRC a été désignée pour devenir le chef de file des actions anticipatoires au Mali. Dans la foulée, la MRC a donc nommé du personnel spécifiquement dédié à FbF et a démarré un groupe de travail formel avec des partenaires gouvernementaux tels que la Protection civile, Mali Météo et la Direction nationale de l'hydrologie. Ce travail a abouti en septembre 2020, lorsque le PAE de la MRC a été validé par la FICR. Le PAE traite de trois impacts : 1) les pertes en vies humaines ; 2) la destruction des maisons et des infrastructures publiques ; 3) l'émergence de maladies d'origine hydrique. Ces impacts seront traités dans un délai de 4 jours grâce à une série d'actions précoces telles que l'évacuation, la construction de digues avec des sacs de sable, la distribution de comprimés de purification de l'eau et de moustiquaires, et la communication sur les risques.

Avec le PAE inondations en place, l'idée est maintenant d'étendre la couverture de la FbF pour inclure également un second risque, tout en continuant à améliorer le PAE existant et en développant davantage la capacité des acteurs clés. Par conséquent, les premières mesures sont actuellement prises pour identifier un second danger et ensuite développer un nouveau PAE pour ce danger.