Un grand pas en avant pour l'action anticipatoire en Ouganda
L'Ouganda a récemment franchi une étape importante dans ses efforts de mise en œuvre de l'action anticipatoire à travers le pays, en organisant son tout premier Dialogue national sur l'action anticipatoire. Se déroulant les 2 et 3 novembre 2022 à Kampala, l'événement a vu environ 200 acteurs impliqués dans la conception et la mise en œuvre de l'action anticipatoire se réunir pour discuter des progrès réalisés par le pays à ce jour, et établir les priorités pour les mois et les années à venir.
"Ce dialogue national a permis de partager les meilleures pratiques et les enseignements tirés en Ouganda, et de définir une vision nationale de l'action anticipatoire", explique Eddie Jjemba, facilitateur, conseiller en résilience et intrapreneur au sein du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. "C'est essentiel si nous voulons progresser à partir des projets pilotes et voir cette approche s'étendre à l'ensemble du pays".
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
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Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society
Pour parvenir à l'extension souhaitée de l'action anticipatoire, il faut se développer et tirer des enseignements des différents projets pilotes avec lesquels nous nous sommes engagés. La participation des différents partenaires représentés au dialogue national est un témoignage fort de l'orientation vers l'intensification et de l'engagement à définir une vision nationale de l'action anticipatoire.
La mise en œuvre réussie de l'action anticipatoire exige plus que des solutions techniques de prévision des catastrophes et un soutien financier. Une mise en œuvre efficace et durable de l'action anticipatoire nécessite un changement d'état d'esprit et une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes : de la réponse à la préparation, et à tous les niveaux. Les dialogues tels que celui-ci constituent une plateforme permettant aux parties prenantes de définir les mythes et de susciter l'élan nécessaire à la mise en œuvre d'une action anticipatoire.
La menace croissante des dangers
Ces dernières années, l'Ouganda a subi les effets dévastateurs d'une série d'aléas. En 2022, des inondations et des glissements de terrain ont ravagé les régions montagneuses de Mbale et de Kasese, coûtant la vie et les moyens de subsistance à de nombreuses personnes et endommageant plus de 4 000 foyers. La région de Karamoja a également connu une grande sécheresse qui a tué de nombreuses têtes de bétail, notamment des bovins, dont dépendent les moyens de subsistance de la population. À mesure que le changement climatique s'accélère, l'Ouganda risque d'être confronté à des risques plus fréquents et plus intenses.
Dans de nombreux endroits, ces risques sont exacerbés par des facteurs tels que les conflits et les déplacements de population, ce qui crée des crises complexes. En 2020, de nombreux Ougandais ont souffert non seulement des effets de la sécheresse, mais aussi d'une invasion de criquets pèlerins, de la pandémie de COVID-19 et d'inondations.
Ces catastrophes n'ont rien de nouveau, car l'Ouganda est un pays sujet aux catastrophes.
La nécessité d'intensifier l'action anticipatoire en Ouganda
Dans ce contexte, une grande partie des discussions lors du dialogue national ougandais a porté sur la manière d'intensifier l'action anticipatoire et de permettre aux populations d'agir en amont de ces risques. Plus précisément, les participants ont débattu des moyens d'accroître le financement disponible pour la mise en œuvre de l'action anticipatoire au niveau infranational (district).
Les bonnes nouvelles ne manquent pas à cet égard. Robert Kwesiga, secrétaire général de la Société de la Croix-Rouge de l'Ouganda, a noté que l'action anticipatoire est de plus en plus intégrée dans le système humanitaire du pays et dans les plans de gestion des risques de catastrophe. Entre-temps, le gouvernement a mis en place un groupe de travail technique sur le financement des risques de catastrophe, composé de représentants de divers ministères, départements et agences en Ouganda, des Nations unies et de la Croix-Rouge. Ce groupe guidera et préconisera l'intensification de l'action anticipatoire et donnera des conseils sur le financement nécessaire à cette fin.
L'état d'esprit doit changer. Les planificateurs doivent envisager les actions précoces que nous pouvons prendre pour ces zones sujettes aux catastrophes.
Le résultat final de l'événement est une série de priorités liées à l'évaluation des risques, à l'action anticipatoire et à l'intensification des alertes. Ces priorités sont les suivantes
- la nécessité de renforcer les prévisions basées sur l'impact en Ouganda
- l'augmentation du financement de l'action anticipatoire de manière plus générale
- l'amélioration des bases de données disponibles pour l'observation des risques
- le développement de l'action anticipatoire au niveau des autorités locales.
Le dialogue national sur l'action anticipatoire en Ouganda a été organisé par le département de la préparation et de la gestion des catastrophes du cabinet du Premier ministre, la Société de la Croix-Rouge ougandaise, l'Autorité météorologique nationale ougandaise, le Programme alimentaire mondial, le Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et la Netherlands Red Cross, avec le soutien de la Direction générale de la protection civile et des opérations d'aide humanitaire de l'Union européenne et de la Fondation IKEA.
Pour plus d'informations sur l'action anticipatoire en Ouganda, veuillez contacter Emmanuel Ntale, Uganda Red Cross Society.
Merci à Eddie Jjemba et Irene Amuron (Climate Centre) ainsi qu'à Lindah Nabatanzi et Emmanuel Ntale (Uganda Red Cross Society) pour leur aide dans la rédaction de cet article.