6 sept. 2022

Le Niger active son protocole d'actions précoces pour les inondations

Le 31 août 2022, la Croix-Rouge du Niger a activé son protocole d'actions précoces (PAE) pour les inondations. Cela permettra de débloquer 250 000 francs suisses (256 150 dollars US / 255 437 euros) du pilier action anticipatoire du Fonds d'urgence pour les interventions lors de catastrophes de la FICR. Les fonds seront utilisés pour mettre en œuvre une série d'actions en prévision d'une inondation qui devrait toucher Niamey, la capitale, le 5 septembre.

Après une période de précipitations supérieures à la moyenne, le niveau du fleuve Niger à Niamey a considérablement augmenté et, le 31 août, il se situait au niveau d'"alerte orange" (580-619 cm) du modèle de prévision des crues de l'Autorité du bassin du Niger - et continuait à monter. Ce niveau d'alerte est le seuil de déclenchement décrit dans le PAE pour les inondations, qui a donc été activé.

La Croix-Rouge du Niger mettra en œuvre une série d'actions précoces en prévision de ce risque. Comme indiqué dans le PAE, ces actions se concentrent principalement sur l'eau, l'assainissement et la santé (WASH). Ces actions seront menées au cours des quatre jours précédant l'inondation prévue et comprendront :

  • la sensibilisation aux maladies d'origine hydrique, telles que le choléra
  • la distribution de matériel de purification de l'eau et de moustiquaires
  • l'identification et l'enregistrement des sites de relocalisation
  • la mise en place d'abris d'urgence
  • l'évacuation des zones qui devraient être touchées et le déplacement des personnes vers des sites plus sûrs
  • surveillance, soutien technique et suivi par le bureau national de la FICR.

Ces actions permettront de venir en aide à 3 000 ménages susceptibles d'être touchés par les inondations et d'éviter les pires conséquences de ces dernières. Elles sont également essentielles : en 2022 déjà, les pluies diluviennes qui se sont abattues depuis juin auraient tué 24 personnes et en auraient affecté 50 000 autres.

C'est la deuxième année consécutive que le Niger subit des inondations. En 2021, la saison des pluies a provoqué des inondations et des glissements de terrain, entraînant des pertes en vies humaines, des dégâts matériels importants et une épidémie de choléra. Six personnes sont mortes à Niamey les 10 et 11 août 2021 à la suite de fortes pluies, mais le PAE n'a pas été activé car les activités de préparation et le prépositionnement des stocks n'étaient pas terminés. En agissant tôt en 2022, l'objectif est de minimiser les impacts des inondations de cette année.

Photo © Oxfam International, CC BY-NC-ND 2.0

Cet article a été mis à jour le 6 septembre pour préciser pourquoi le PAE n'a pas été activé en 2021.